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D'où venons-nous? : Naissance du fait œcuménique à  Genève

L'actuel Rassemblement des Eglises et Communautés de Genève n'est pas le fruit du hasard, mais bien le signe, qu'au fil du temps, des hommes et des femmes ouverts à  l'Esprit Saint, se sont laissés interroger par les paroles du Christ «que tous soient un» et ont désiré les mettre en pratique.

Il est certain, que la situation de Genève, ville d'accueil, multiculturelle et multiconfessionnelle a largement favorisé l'intérêt et l'ouverture du dialogue entre les différentes confessions chrétiennes. Comment rester indifférents à  nos voisins protestants, catholiques, luthériens, orthodoxes et autres, quand nos enfants fréquentent la même école, ou lorsque nous travaillons ensemble dans le même bureau, mais surtout quand nous prions le même «Père ». Comment parler de notre propre foi sans heurter celle de «l'autre», quand nous-même sommes troublés par le fond et surtout la forme, plus visible, de son expression confessionnelle ?

Ce désir d'aller les uns vers les autres, pour mieux se connaître, se comprendre, va créer des liens d'amitié et peu à  peu devenir un vrai travail de «reconstruction de l'unité visible entre les Chrétiens». Unité et non pas unicité, Unité et non pas uniformité. Ceci implique un vrai travail de respect mutuel, de réciprocité, d'accueil de toute personne, dans sa dimension culturelle, cultuelle et spirituelle. C'est dans cet ordre d'idées que va naître le projet d'un Rassemblent Œcuménique des Eglises de Genève, qui des années plus tard s'appellera le RECG.

Ce premier rassemblement œcuménique des Eglises va voir le jour dans la mouvance de la prise de conscience par certains responsables d'Eglises ou Communautés qui réalisent que, seul un travail commun et engagé pourrait porter des fruits. Ce travail de terrain sera alors mené par des personnalités genevoises comme le pasteur Henri d'Espine, qui vont œuvrer pour le rassemblement du protestantisme suisse, la FEPS (Fédération des Eglises protestantes de Suisse), ainsi que le groupe dont seront issus les fondateurs de Taizé.

Le premier Rassemblement :

Le premier Rassemblement officiel, s'est créé à  Genève, le 25mai 1954 et prend le nom de ROEG, (Rassemblement œcuménique des Eglises de Genève). A cette époque, il regroupe seulement les Eglises suivantes: protestante, catholique - chrétienne, orthodoxe, et certaines Eglise évangéliques. Le ROEG est constitué, mais sans l'Eglise catholique - romaine. Ces Eglises (le ROEG) vont travailler ensemble à  la réalisation d'un œcuménisme local sous la forme d'une association qui va se doter de statuts qui seront adoptés le 25 mai 1954. Ces premiers statuts sont courts mais profilent déjà  la mission que va se donner le ROEG.

Premiers statuts du ROEG, adoptés le 25 mai 1954 :

  • Le Rassemblement œcuménique des Eglise de Genève se compose des Eglises et Communautés qui à  Genève sont rattachées au Conseil œcuménique des Eglises. Il est ouvert aux autres Eglises et Associations du Canton de Genève désireuses de collaborer à  son activité.
  • Son but est de promouvoir, dans un esprit largement œcuménique, la compréhension fraternelle et le rapprochement des Eglises qui le composent.
  • II se propose en particulier d'organiser des services œcuméniques, d'étudier les problèmes du mouvement œcuménique et de faire connaître ce dernier à  la population.
  • Chaque Eglise ou Association délègue deux membres au Rassemblement. Le secrétariat du Conseil œcuménique des Eglises à  Genève s'y fait représenter.
  • Le Président convoque le Rassemblement en principe une fois par année, ou lorsque des circonstances l'exigent, ou encore à  la demande d'une Eglise ou Association membre du Rassemblement.

Ce premier jet des statuts de 1954, sera modifié et élargi en 1970. La raison de cette évolution s'origine dans la visite du Cardinal Augustin Béa au COE, en janvier 1965, pendant le Concile Vatican II, et cela va marquer un tournant décisif pour l'Eglise catholique romaine. Le point fort de ce Concile, est qu'il reconnaît leur identité aux Eglises de la Réforme et invite les catholiques - romains à  collaborer au mouvement œcuménique. Cette réflexion va évoluer et mûrir durant 6 années, à  l'issue desquelles les premiers statuts vont être remaniés à  la demande de certains ecclésiastiques des Eglises déjà  engagées dans le ROEG, pour les ouvrir à  la candidature d'autres Eglises. L'Eglise catholique - romaine rejoint alors l'association du Rassemblement des Eglises qui le 18 mars 1971 va prendre le nom de l'actuel RECG, et devient le « Rassemblement des Eglises et Communautés chrétiennes de Genève ».

Hélène Quélen Mokry. 
Sources : archives catholiques - chrétiennes. ROEG (1954-1971).

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